La porte
Devant moi, une lourde porte,
Sa peinture est écaillée,
Pourtant une force agit sur moi,
Celle de la pousser.
Personne autour de moi,
Je prends le risque,
Elle grince mais ne résiste pas.
J’entre et délicatement je la tire.
Face à moi, un paysage verdoyant,
Des fleurs me saluent,
Doucement, j’avance,
Un petit ruisseau coule,
L’eau y est claire et fraîche,
Quelques bêtes savourent l’herbe du pré.
Je continue ma marche,
Un village se profile,
Les maisons sont toutes différentes,
Tout est propre,
Pas un cri ne vient troubler la paix de cette cité.
Pourtant cet hameau est habité,
Du linge sèche sur les cordes.
J’arrive sur la place.
Tout le monde est rassemblé autour d’une grande table.
Une personne s’empresse de me faire une place.
« N’ayez pas peur, Madame,
Vous êtes la bienvenue,
Vous avez osé franchir le seuil de la paix.
Ici, tout le monde se connaît,
Ici, chacun s’entraide,
Ici, personne ne rit de son voisin,
Ici, nous nous respectons les uns et les autres,
Ici, souvent nous faisons la fête,
Ici, nous célébrons tous les évènements,
Ici, la solitude n’existe pas,
Ici, tous les jours les oiseaux chantent,
Ici, les enfants viennent en aide aux anciens,
Ici, les plus vieux racontent leur vie d’antan,
Ici, nous ne rechignons pas face au travail,
Ici, nous n’avons pas l’œil collé à notre montre,
Ici, nous prenons le temps de vivre.
Je sais chez vous,
Tout le monde court, se bouscule,
Personne ne s’occupe de l’autre,
Personne ne sourit,
Les gens ne se gênent pas à faire du tintamarre,
Les gens souillent le sol,
Ca crie tout le temps,
Ca manifeste pour un rien.
Chez nous,
Nous avons appris la dignité,
Nous savons nous contentons de nos biens,
Nous n’envions pas l’autre.
Chez nous, les riches et les pauvres existent aussi.
Nous savons cohabiter les uns avec les autres,
Nous savons partager.
Voyez là, c’est l’église,
Elle est ouverte tout le temps et à tous.
Chacun peut y pratiquer sa religion,
Un jour, les catholiques,
Un autre, les protestants,
Le lendemain pour les musulmans.
Nous suivons les coutumes de chacun.
Nous marchons main dans la main,
Nous avons bâti le monde meilleur dans ce paysage idyllique.
La colombe de la paix peut voler vers d’autres horizons.
Nous avons compris le grand message de l’amour »
Je restais bouche bée devant ces paroles,
Je n’osais plus bouger,
Je n’avais plus envie de quitter cette population.
Pourtant, ma vie était de l’autre côté de la porte.
En peu de temps, j’avais compris le bonheur.
Le bonheur d’être ensemble et unis pour le meilleur et le pire.
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